Nemausus
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Nemausus. 17ème siècle. Après un bal masqué ayant mal tourné, la ville perd peu à peu pied... supporterez-vous la volonté divine ?
 
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 Portes grinçantes et vielle paperasse froissée [recencé]

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AuteurMessage
Ian Darkfellow

Portes grinçantes et vielle paperasse froissée [recencé] Essairangehumainpu1
Ian Darkfellow


Féminin
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Localisation : Là.
Emploi/loisir : Bibliothécaire
†Humeur : KOWABUNGA! ça répond à votre question?
Date d'inscription : 06/11/2008

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† Protégé(e) de/par: Faith Sackbandt
† Force Ange/Esprit:
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MessageSujet: Portes grinçantes et vielle paperasse froissée [recencé]   Portes grinçantes et vielle paperasse froissée [recencé] Icon_minitimeDim 9 Nov - 5:56

Avant toute chose, il fallait d’abord spécifier que ce matin-là, il faisait beau. Au moins c’était déjà une bonne chose de plus. Citoyenneté oblige, et c’est dans ce passage obligé que Ian se retrouvait en ce matin où, je le rappelle, il faisait si beau. Après une folle épopée dans les profondeurs de son fouillis qui n’avait pas été rangé depuis qu’il avait quitté la demeure familiale, il avait réussi à retrouver la bonne paperasse, et même à sortir indemne du chaos des ses possessions. Il se trouvait désormais devant cette énorme bâtisse aux grandes tours surréalistes. Avant d’y entrer, il stoppa et devant l’établissement, ses yeux dorés levé vers le dérangeant bâtiment. Dans sa contemplation perplexe, il se demanda à quoi servaient ces tours. Il avait beau pencher la tête de tous les sens, celle-ci paraissaient toujours avoir été construites de travers. Étaient-elles là pour une quelconque fonction administrative, ou simplement pour que Dieu s’y pique la plante des pieds ? N’étant que très peu croyant, l’image du grand barbu des cieux sautiller sur place à cause d’une tour trop pointue. Il resta encore un moment immobile, légèrement replié sur lui-même la tête basse, sa posture habituelle. Le jeune homme n’osait pas réellement entrer, bien qu’il ait vieilli, son imagination restait toujours aussi vive. Mais cette fois, ce n’était pas réellement une bonne chose, il avait peur de ce qu’il trouverait derrière les lourdes portes sous l’écriteau à la couleur sanguine. Il avait beau se répéter sans cesse depuis le soir de la veille qu’il ne s’agissait que d’un petit entretien, deux ou trois phrases avec des papiers échangés, cela ne changeait rien à sa nervosité inexpliquée. Il passa une main dans les cheveux sur son crâne qui, malgré tous ses efforts, étaient ressorti de sa couette peu serrée de toute façon. Il avait pourtant essayé d’avoir l’air fiable pour faire bonne impression devant ces fonctionnaires. C’était bien lui, essayer de bien paraître seulement devant des inconnus. Il avait pourtant très peur de faire une erreur stupide qui allait mettre en péril toute sa vie future. Un coup de vent frais passa dans l’air du matin sans nuage, glaçant Ian de la tête au pied. Ce changement de température soudain rappela à la réalité le frileux bibliothécaire, c’est vrai, il devait entrer maintenant ou passer le reste de ses jours à fixer les lettres rouges. Frottant sons avant-bras droit grelottant sous le tissu peu épais qui le recouvrait, il se décida à mettre un pied devant l’autre, de sa démarche liquide.

La porte grinça en même temps que les dents de ce pauvre Ian qui détestait tant ce genre d’entrée bruyante. Il était entré la tête baissé et les yeux à peine plus haut que ses vieilles bottes, s’étant imaginé une file de citoyens en attente le regardant avec le mépris du prolétaire inconscient de sa propre médiocrité. Mais non, personne, à part un homme joufflu qui passa à toute vitesse entre deux portes avec une pile de papiers. Légèrement rassuré par cette presque intimité, le jeune homme ferma doucement la porte derrière lui, le grincement dissonant de celle-ci le faisait grimacer. Le décor était tout sauf accueillant, même la prison devait être plus décorée. Évoluant prudemment dans les couloirs austères, Ian finit par tomber sur la bonne porte, qu’il ouvrit après une longue réflexion angoissée. Celle-ci aussi grinça mais moins. Lui qui s’imaginait un secrétaire enterré sous les piles de feuilles désordonnées, il était bel et bien surpris de voir que sans être très propre, le bureau n’était pas si en désordre que ça. Il fut à la fois soulagé et déçu. Un homme était penché sur son office et avec le bruit sec de son estampe s’abattant sur le formulaire, il leva sa tête grise et clairsemée vers le nouveau venu qui avait sursauté sur le coup. Avec une sorte de succion de la bouche, ma foi très dérangeant pour le petit bibliothécaire déjà assez nerveux, l’homme aux yeux furtifs trop rapproché de son nez aquilin énonça d’une voix agacée comme sil la politesse lui arrachait les cordes vocales :

« Mouii ? C’est à quel sujet ? »

Dès lors, Ian se sentit franchement intimidé par ce fonctionnaire penché sur son bureau comme s’il était trop petit qui le fixait avec une irritation bien visible. Le pauvre homme, il était bien clair que d’être enfermé entre ces murs gris et craquelés n’aidait pas le moral. Voulant faire cela le plus vite possible pour libérer ce pauvre diable il commença :

-Je viens pour… Pour le recensement… Monsieur.

Il remarqua tout de suite que sa voix trop douce était éraillée comme quelqu’un qui n’avait pas parlé depuis des semaines et que son débit trop rapide exprimait son anxiété, ça ainsi que ces nombreux tics, du genre de toujours replacer un mèche de cheveux qui tombait droit entre ses deux yeux.

Le secrétaire le regarda avec le regard à moitié compatissant et amusé de celui qui en avait vu d’autres. Il devait reconnaître qu’il y avait sûrement des gens bieeeen plus bizarres qui avaient passé par là. D’une de ses grandes mains veineuses, l’homme au nez aquilin lui fit signe de s’asseoir, mais par une quelconque erreur de communication, Ian se tint debout à côté de la chaise, ne sachant que trop s’il était digne de s’asseoir. Avec un soupir à peine audible, le secrétaire se mit à enfiler les questions avec une voix de vieil automate :

« Nom et prénom. »

-Ian Darkfellow.

Le jeune homme s’aperçut également qu’il ne les avait pas nommés dans le bon ordre. Il se mordit la lèvre inférieure en espérant que le fonctionnaire était plus intelligent que lui et qu’il comprendrait. Il vit également qu’à force de rester dans une bibliothèque, il n’avait pas le bon tour de main avec les gens. Mais au moins, il ne fut pas renvoyé du bureau à grand coup de pied dans le train comme il l’avait dramatisé et l’homme continua après avoir griffonné quelque chose sur une feuille :

« Âge, profession. »

-18 ans, bibliothécaire, répondit doucement Ian avec un sourire gêné qu’il essayait de rendre sympathique.

Il rencontrant une fois de plus la mine de cigogne de son interlocuteur et crut croiser dans son visage un éclair d’amusement. Il sut automatiquement que cela avait à voir avec son métier que le drôle d’oiseau se délecta de répéter tout en el griffonnant sur sa foutue feuille :

« Bibliothécaire… »

Le jeune homme aux traits fin se renfrogna alors, facilement blessé par ce genre de commentaires silencieux. La rigolade termina enfin lorsque le secrétaire se décida à demander sèchement la paperasse :

« Vos formulaires. »

-Oui attendez une seconde, ils ne devraient pas être… Très loin…, répondit-il en fourrant la main dans sa large poche où trainaient deux feuilles froissées et pliées en plus de quatre.

Après les avoir déplia aussi méticuleusement qu’il les avait fourrées dans sa poche devant l’expression découragée du vieux hibou, il lui remit avec grande gène sa demande d’habitation ainsi que sa fiche d’identité. Ian regarda avec fébrilité le vieux qui survolait les deux formulaires, cherchant quelconque défaut. Après quelques secondes, il plaça ceux-ci avec les autres papiers sur lesquels il avait écrit lui tendant une plume ainsi que le bas d’une de ses feuilles. S’emparant de la plume, car pour une fois il avait compris le message, le bibliothécaire signa rapidement sentant un poids se libérer de ses épaules à chaque caractère. Tout de suite après avoir reposé sa plume la voix sèche de l’homme arriva à ses oreilles :


« Maintenant, disparaissez, je suis occupé. »

Puis Ian ressortit en vitesse du bâtiment, un immense sourire fier aux lèvres. Claquant sans ménagement la porte grinçante de l’entrée, il poussa un énorme soupir de soulagement, c’était enfin fini. Et en plus ce matin-là, il faisait beau.


Edit Mathys: merci de ton recensement =) tes informations ont donc été ajouter au registre =) quant à ton logement, il faudrait voir si tu veux faire une demande complète dans la section approprié (habitations) pour que tu puisses ajouter une description de ton habitat dans les quartiers pauvres =)
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