Nemausus
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Nemausus

Nemausus. 17ème siècle. Après un bal masqué ayant mal tourné, la ville perd peu à peu pied... supporterez-vous la volonté divine ?
 
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 C'est de ta peur que j'ai peur [PV Lucy]

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Alek Fear

C'est de ta peur que j'ai peur [PV Lucy] Essairangeespritto8
Alek Fear


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MessageSujet: C'est de ta peur que j'ai peur [PV Lucy]   C'est de ta peur que j'ai peur [PV Lucy] Icon_minitimeSam 24 Jan - 1:14

    « C'est de ta peur que j'ai peur »


    « Les dangers visibles nous
    causent moins d'effroi que
    les dangers imaginaires. »
    [William Shakespeare]




    Désillusion. Perte. Effroi.
    Les maîtres mots traversaient, tels une bourrasque chargée de sel et de poussière, un Esprit, et pas des moindres. Celui-ci revenait sur des lieux a priori hantés, et plus précisément maudits. C’était l’endroit idéal pour se remettre d’aplomb. Un instant de paix dans une âme torturée. Alek Fear avait pris l’habitude de s’aventurer dans les environs du lac des Terres Interdites lorsqu’il se sentait de mauvaise humeur*. Ici, il y trouvait le repos tant mérité. Il se laissait librement porté par ses pas. Il semblait ne pas exister, ou alors n’exister que dans le noir le plus dense. Une écharpe de brume recouvrait cet être, insensible à tous les autres. Il rêvait d’un ailleurs, d'un ailleurs qui n'avait pas lieu d'être, ou pas tout à fait.
    Cependant, on venait rapidement à la conclusion qu’il appartenait au mauvais bord. Qu’il était de ces gens dont les facettes changeaient comme de chemises. Aléatoires. Atemporelles. L'obscurité régnait dans son coeur.
    L’aura qu’il dégageait tout d’abord n’avait rien d’enchanteur, ni d’engageant. Elle semblait plutôt venir des profondeurs de la terre, sombre et ténébreuse, et d’où le mystère le plus insondable pourtant, perçait alors. Il pouvait passer pour un homme banal aux cheveux sombres, mais son regard trahissait sa nature la plus ténébreuse. Ses iris, couleur de nuit, vous fixaient intensément et pouvaient lire dans les simples d’esprit. Elles vous parcouraient sans relâche, vous traquant sans cesse ! Les croiser revenait presque à mourir. Presque.
    Leste, l'Esprit à l'apparence d'un simple jeune homme se déplaçait rapidement sur le chemin de terre qui faisait le tour du lac. Sa démarche était sûre et assurée, ne dénotant aucune faiblesse, aucune inadvertance. Il était plus que vigilant ; chacun de ses gestes semblait contrôlé et il ne laissait vraisemblablement rien au hasard, même lorsqu'il aimait semer de sa terreur. Un instant, il leva le nez de sa route infinie et regarda enfin le décor qui s'ouvrait à lui. Le lac, immense, s'étendait devant ses pupilles nébuleuses qui scrutèrent la surface de l'eau avec indifférence. Une odeur de pluie était restée dans l'air, persistante. La route était bordée d'arbres épars et donnait à l'atmosphère du lieu son mystère et son aspect plutôt glauque, il fallait l'avouer. Un récital se faisait lentement dans son crâne tandis qu'il avançait ; des choeurs se lamentaient et il se rappelait, contre son gré d'ailleurs, quelques souvenirs de son passé, de sa véritable existence sur Terre. Recherchait-il la vérité au fond de lui ? Sans doute partiellement. Cela était même fort probable. Des flammes brouillaient sa vue par moment, des flammes sorties tout droit de ses délires psychodramatiques qui le ramenaient un peu plus en Enfer ; et puis cette douleur, cette souffrance dont il ne parvenait décidément plus à se dérober ; à se débarrasser pour l'amour de Dieu. Il paraissait pleurer en dedans et ce n'est pas une exagération de ma part.
    Un courant d'air faisait s'ébouriffer ses mèches d'ébène et effleurait délicatement son corps gracile. Un sourire énigmatique traînait sur ses lèvres ternes et ses orbites semblaient vides, vidées de leur quintessence. Qu'advenait-il de son esprit ? Il était certainement emprisonné dans des songes innommables. Des songes qui le ramenaient un siècle auparavant. Ô Diable ! Il avait été si proche de la vie, de l'espoir de survivre à ce maudit incendie. Il était frustré et il se haïssait de ne pas pouvoir accomplir sa vengeance contre son ennemi juré, un certain Cuthbert, introuvable. Etait-il mort ? Alek n'en savait rien. Et il avait abandonné ses recherches depuis bien longtemps...Une brise, soudain, lui ramena un parfum exécrablement familier. Il tenta de se dominer, mais tous les muscles de son visage se crispèrent, ses poings étouffaient déjà sous la pression que notre protagoniste exerçait sur eux et sa vue devint aussi écarlate que l'hémoglobine. Un rien le ferait sortir de ses gonds, bientôt. Il avait reconnu une infime senteur.** En tant qu'Esprit, les Anges apparaissaient comme d'atroces inventions et il ne les supportait assurément point. Sa mâchoire se desserra suffisamment pour laisser passer ses paroles, aussi acerbes et provocatrices que le personnage présenté ci-dessus :


    « Vous savez ce que ça peut provoquer, la peur ? Il y en a que ça pousse à la lâcheté, d'autres à l'héroïsme. »


    La voix qui s'éleva et qui lança un écho à la Nature, avait des accents sibyllins et les « r » étaient sensiblement roulés, suggérant un exotisme un tantinet antithétique. Profondes et graves, ses intonations étaient de ceux qui faisaient d'excellents orateurs en général ; il s'agissait d'une voix suave, affirmée, et immanquablement audacieuse et cynique.
    Alek Fear stoppa sa marche paisible et attendit les nouvelles réjouissantes.
    Quel sort réserverais-je à un imprudent, à un téméraire ? Qu'il vienne, soit. Et il aura affaire à moi. Hélas, cet innocent, peut-être, verra mon courroux s'assouvir de son effroi, me craindra-t-il seulement ? Hum...il n'y a aucune hésitation à avoir sur ce point...Qui pourrait me vaincre à présent ? N'ai-je pas atteint un paroxysme ? N'est-ce pas l'acmé ?! L'apogée de ma puissance maléfique ? Je risque fort de le démontrer...ici et maintenant. A la vie, à la mort ; maintenant ou jamais.


    __________________________________________________


    * En temps normal, je ne m’aventure ici seulement lorsque j’ai du temps libre à me consacrer, sinon je le passe à agiter les âmes sensibles…

    ** Un ange ? Ici ? Qui vient déranger mon sommeil interne ? Qui vient troubler ma tranquillité ? Qu'il soit damné !


Dernière édition par Alek Fear le Sam 7 Fév - 19:52, édité 1 fois
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Lucy

C'est de ta peur que j'ai peur [PV Lucy] Essairangeangecu2
Lucy


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MessageSujet: Re: C'est de ta peur que j'ai peur [PV Lucy]   C'est de ta peur que j'ai peur [PV Lucy] Icon_minitimeMar 27 Jan - 0:23

Ennui. Mortel ennui. Voilà les deux (ou trois) mots qui résumaient malheureusement trop bien la situation de Lucy. De temps en temps, elle avait des espèces d'images qui venaient butter dans son esprit. Tout cela avait surement un rapport avec son protégé mais elle n'arrivait pas à y voir un quelconque lien pour l'instant *. Mais c'était pourtant tellement clair et évident. Ca ne pouvait être uniquement en rapport avec son protégé. Protégé dont elle ignorait tout. Il pourrait se faire attaquer n'importe quand, par n'importe qui. La jeune femme se sentait mal et stressée. Savoir qu'elle était dépendante de quelqu'un dont elle ignorait l'identité ne lui plaisait pas. Pas du tout même... C'était quand même assez spécial de se dire que s'il mourrait maintenant, elle mourrait avec lui, sans avoir pu tenter quoi que ce soit pour le retrouver et veiller sur lui... Et puis égoïstement, il y avait aussi la pensée de se dire que si son humain succombait maintenant à la mort, elle ne saurait jamais qui elle était vraiment même si à mesure que le temps passait, elle perdait lentement espoir.

Ses joyeuses pensées l'amenèrent tout naturellement à l'extérieur de la ville. Il lui fallait de la solitude. Du silence. Elle avait des périodes comme ça où la moindre compagnie, le moindre contact
l'énervait. Ses pas, légers malgré son humeur maussade, la menèrent au bord du lac maudit. Oui, il y avait mieux comme endroit pour se remettre d'aplomb. Il y avait des destinations plus gaies. Mais la jeune femme traitait le mal par le mal. Il y a des jours comme ça, tout va de travers. Rien ne vous plait. Et vous en voulez en monde entier pour être et rester ce qu'il est.

Il faisait froid. Ou du moins, pas très chaud. Lucy avait pourtant une robe légère de coton noir. Un tissu qui lui glissait sur la peau et qui lui filait entre les doigts. Une texture fluide qu'elle appréciait sans se lasser. C'est dingue toute cette précision pour dire qu'elle était vêtue d'une simple robe. Mais c'est ainsi. J'aime bien insister sur les détails insignifiants... Sur sa robe, elle avait superposé une espèce de châle en laine noire. Totalement noire. Une laine douce et sombre, qui attire le regard en envoutant n'importe qui et n'importe quoi. Une couleur qui faisait ressortir davantage la pâleur de sa peau. Étrange pâleur. Mystérieuse.

Une paisible brise s'infiltrait partout. Un souffle de vent se faisait un chemin dans ses quelques mèches fines qui entouraient son visage, ballotant ensuite le reste de sa chevelure. Elle se sentait déjà mieux. Cette atmosphère la rassurait. Elle aurait pu rester ainsi pour encore beaucoup de temps. C'était tellement reposant ce calme presque surnaturel. Et ça qui était bien. Le silence n'était pas troublé par un quelconque animal indésirable. Il y avait juste elle et sa conscience.

D'un regard profond et songeur, elle fixait l'étendue du lac. Elle se sentait incroyablement petite. Elle n'était rien, ou du moins pas grand chose devant autant de grandeur. C'était captivant et à la limite de l'hébètement, elle continuait de scruter l'horizon. S'il n'y avait pas ce léger brouillard qui lui gâchait la vue, arrivait-elle à voir la rive lointaine ? A chaque fois qu'elle arrivait ici, elle se posait toujours cette question à laquelle elle n'avait pas encore de réponse. Ses venues ici étaient continuellement accompagnées d'une brume qui l'empêchait de savoir. C'était quelque peu frustrant...

Elle détacha à regret son regard de l'étendue d'eau probablement gelée, arrachée de ses songes par un bruit extérieur. Un intrus. On avait osé perturber son moment de détente et de solitude. Qui ? Qui était le coupable ? Qui était le gêneur ?

Son regard alla de droite à gauche, puis de gauche à droite. Elle cherchait la source de ce mal puisque mal il y avait. L'odeur des esprits étaient reconnaissables entre milles. Elle était presque vulgaire. Dieu. Elle avait tellement été plongé dans ses rêveries qu'elle n'avait même pas senti son approche. Malédiction. Elle se raidit et même sa robe souple semblait s'être arrêtée, aux aguets. Les anges étaient certes pacifiques mais on ne pouvait pas en dire autant des esprits qui se faisaient une joie macabre de se faire remarquer et de chercher querelle à n'importe qui. Humains ou anges, peu leur importaient du moment que ces satanés esprits pouvaient se changer les idées.

Sauf qu'en cette fin d'après-midi, Lucy n'avait pas envie de se battre. Elle était trop fatiguée, trop lasse. Peut-être que si elle réussissait à se montrer convaincante, l'esprit irait chercher quelqu'un d'autres ailleurs.

La jeune femme était en apparence encore seule. Aussi, ce ne fut pour le moment qu'à une voix qu'elle s'adressa, parlant cependant d'une voix forte qui se voulait sure.

« La peur est un sentiment pour les faibles. Je ne sais pas ce que vous voulez de moi mais vous ne l'aurez pas. »

Elle n'avait pas que ça à faire. Elle n'avait pas envie de satisfaire les envies d'un esprit perfide. Elle n'était pas là pour faire le clown. Elle resta cependant ou elle était, guettant les environs. Si l'esprit arrivait, elle voulait être prête même si elle n'était pas d'humeur coopérative.

Pour accompagner les deux individus, il y avait toujours ce brouillard à laquelle s'ajoutait une pluie insupportable. Vous savez, le genre de goutte minuscule qui forme comme un voile sur le paysage. Une pluie silencieuse. Fine.

« Montrez-vous. Vous savez comme moi que rester hors de vue ne sert à rien. »

Un ordre formulé dans le but que dans un élan d'orgueil, l'esprit préfère rester en retrait, battant en retraite. Ca serait tellement beau. Tellement inespéré.


________________________________


*J'aurais bien décrit ses flashs mais comme j'ai pas encore trouvé de protégé, je voudrais pas trop m'avancer.
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