Nemausus
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Nemausus

Nemausus. 17ème siècle. Après un bal masqué ayant mal tourné, la ville perd peu à peu pied... supporterez-vous la volonté divine ?
 
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 À l'ombre de son passé [libre]

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Helena Hugel
La fleur de jadis
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Helena Hugel


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MessageSujet: À l'ombre de son passé [libre]   À l'ombre de son passé [libre] Icon_minitimeJeu 18 Déc - 3:15

Le soleil versait ses larmes de lumière cuivré contre le jardin royal de Nemausus, octroyant à ses lys une somptueuse teinte doré. Un soupire et quelques bruits d’étoffe éthéré, voilà tout ce qui était audible excepté les sons cristallins des fontaines non loin. Rien n’était visible. Cependant, à travers cette chatoyante odeur de lys se dégageait une mystérieuse et mélancolique odeur d’orchidée. Quelle fleur errait là parmi les nobles fleurs du seigneur pour dégager une odeur aussi étrangère à l'endroit? C’est le genre de question qu’Helena aurait répondu en un souffle doux mais triste : "Une fleur de jadis.". Elle était là, assise sur le rebord d’une fontaine de pierre, invisible à autrui. Ainsi à l’ombre du château, à l’ombre de son passé, elle fit le point sur sa journée.

-Terrible……souffla celle-ci pour elle-même.

Qu’est ce qui pouvait être aussi terrible en effet? Il fallait dire que plusieurs jours s’étaient passé, déjà, depuis le début de ses recherches. De l’aube jusqu’au crépuscule, Helena errait en silence dans tout Nemausus, dévouée. Quelques jours auparavant, les mains jointes pieusement en marchant, elle cherchait dans le regard de chacun si elle pouvait trouver ce regard, Le regard… Un regard qui la hantait inconsciemment, la tourmentait. Cependant, celui-ci n’était qu’une impression, un floue vague.

-Ah Dieu miséricordieux, murmura-t-elle à elle-même et à une possible force supérieure, n’avez-vous pas pitié de vôtre dévouée enfant? N’y aurait-il pas en vous l’ombre d’une compassion qui puisse vous poussez à me guider d’avantage? M’éclairer, à l’aide de vôtre esprit omniscient, vers ma destinée et celui qui sera la personne que je protégerai?

Quelques personnes s’étaient retourné à ces paroles lointaines, ces élocutions diaphanes transportées par le vent dans les ruelles tristes et sombre. Bien sure, elle avait commencé sa recherche par des endroits plus fréquenté et chatoyant, observant la plus grande discrétion en restant invisible. Mais, après plusieurs jours de recherche dans ces endroits, elle en déduit que l’être qu’elle devait protéger était peut-être une personne isolé. C’est ainsi qu’Helena Hugel avait finit par errer dans les endroits plus tristes et austères. Invisible, elle n’avait pas besoins de sourire et pouvait ainsi marcher avec son pâle visage mélancolique. Étrangement, certains êtres avaient semblé la remarquer tout de même. D’autres anges? Ou des êtres surnaturels tels que des esprits? Elle ne le savait pas et à vrai dire elle avait évité le contact avec ceux-ci, étant un peu effrayé par l’éventualité de trouver un être fondamentalement mauvais sur son chemin. Comment pourrait-elle garder en sécurité un humain ainsi? Aussi chétive et pacifique? Elle ne le savait pas exactement mais ce qu’elle savait, c’est qu’elle allait faire tout ce qu’elle pouvait… Quitte à en souffrir horriblement. N’étais-ce pas là la seule voie à expier son terrible pécher après tout? Expier le faste, l’égoïsme et la richesse de l’ancien roi? Une lassitude amer la prit à ces pensées, le roi ayant été généreux avec sa famille, elle éprouvait encore quelques remords pour une raison inexpliqué.

Des ruelles et encore des ruelles se dessinait devant elle, sinueuse dans leur méandres crasseuses et obscure par certains endroit. Mais dans ces ruelles, comme de jolies petites lanternes immaculées, il y avait des enfants. Ces enfants de la rue parfois si misérable mais dont le sourire réchauffait le cœur de l’ange, lui redonnant un vague moment le goût douceâtre de sa vie antérieure. Gentille et attentive, elle leur apparaissait parfois à un coin de rue, ceux-ci étant probablement les seuls à qui elle se dévoilait volontairement. Sa voix douce et rassurante les réconfortait, ses bras fins les cueillaient avec une affection maternelle et elles les pressaient contre son cœur, leur redonnant un peu de bien être. Helena avait toujours eu cette touche particulière avec les enfants, cette manière de les aimer naturellement. Triste avait été son destin d’autrefois de lui refuser ce simple bonheur. Mais le passé était ce qu’il était et maintenant il était trop tard. À la fois le cœur gonflé d’allégresse et crevé de tristesse, elle leur envoyait la main avec gentillesse, les regardant partir en gambadant. Puis, lorsque les petits pas joviaux ne se faisaient plus entendre, elle rabattait la capuche de sa cape verte feuille contre son visage et disparaissait à nouveau à un coin de rue. Helena Hugel était un courant d’air discret de Nemausus, laissant parfois quelque effluve capiteux d’orchidée derrière ses pas délicat et silencieux. Certain passant se retournaient parfois, observant où pouvait bien être cette fleur qui sentait si bon. Rien pourtant, quelques petites poussières se déplaçant au sol plus loin mais tout ceci pouvait bien être l’œuvre d’un vent timide après tout. Ces gens retournaient alors à leur tâche, oubliant le passage de l’ange dans leur vie, celle-ci ne laissant derrière elle qu’un vague souvenir d’un parfum fleurit, momentané.

-Où êtes-vous? Chuchotait-elle parfois, le regard se perdant dans chacun des passants auprès d’elle.

Plusieurs personnes avaient pu se sentir observé ou encore sentit cette odeur mystifiante juste au dessus de leur épaule. Invisible à leur vue, elle les observait à une proximité presque déconcertante. Parfois, son visage si proche du leur que leur souffle venait bouger quelques mèches des cheveux encres de celle-ci. L’ange fixait avec espoir et désespoir ces humains qui croisaient son chemin hasardeux. Mais aucun n’avait ce regard, cet indice. Plusieurs avait ressentit ou plutôt sentit la fragrance de sa présence. Maintes personnes avaient instinctivement cherché le vide du regard autour d’eux. Mais dès qu’ils prenaient enfin l’initiative de tâter le vide, elle était déjà repartie, reprenant ses recherches fortuites. Désespérément, elle se sentait faiblir à chaque fois que la dame blanche faisait apparition dans le ciel nocturne et la nimbait de cette lumière d’une beauté immaculée.

-Oh dame, ma douce et frigide Dame lune, suppliait-elle parfois assise sur un toit ou dans un recoin solitaire. Vous qui embrassez de vôtre céleste regard Nemausus au complet, n’auriez-vous pas de judicieux conseil pour la créature que je suis?

Helena savait pourtant que ces mots étaient lancés en vain vers le vide. Malgré cela, elle joignait les mains avec ferveur, les yeux fermés et suppliant. Il ne fallait pas beaucoup de chose à cette jeune âme pour être heureusement. Néanmoins, ces choses lui avaient été refusé depuis toujours, autant de son vivant que de sa renaissance céleste. Ce qui était maintenant le centre d’un bonheur potentiel pour elle, était de trouver et protéger la personne qui lui était désignée.

Maintenant, elle était là, assise contre cette fontaine au crépuscule d’une autre journée. La lune allait bientôt réapparaître de nouveau, lui indiquant qu’une journée de plus avait passé. Une journée de plus sans trouver la personne élue, une journée de plus à se sentir dépérir de l’intérieure. Épuisée elle se leva du rebord pour s’asseoir contre le sol, déposant sa tête et ses bras contre le rebord de la fontaine. Il n’y avait pour l’instant personne dans les horizons, elle pouvait reposer en paix. Frissonnant légèrement, elle retira sa cape et déploya ses ailes, laissant le vent jouer avec les plumes. Helena s’accota à nouveau la tête sur ses bras croisé contre le rebord, y enfouissant son doux visage. Avec grâce et délicatesse, elle étendit ses ailes de chaque coté d’elle sur le rebord de la fontaine. En paix ainsi placé. elle laissa le bout des plumes se faire effleurer par l’eau et le vent caresser de maniètre feutré ses plumes dans ses derniers soufles de la journée. Il lui fallait de l’énergie et sans la personne qu’elle devait protéger cette chose s’avérait de plus en plus rarissime. Ne pouvant faire mieux que s’entourer d’une aura positive pour récupérer un peu d’énergie, elle décida de rester un moment ainsi à essayer de se regénérer. À la manière d’une peinture antique, elle resta parfaitement immobile un long moment tandis que les toutes dernière larmes lumineuse du soleil disparaissaient et que la dame blanche faisait lentement son apparition dans le ciel.
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Enorah Berthelot

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Enorah Berthelot


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MessageSujet: Re: À l'ombre de son passé [libre]   À l'ombre de son passé [libre] Icon_minitimeDim 21 Déc - 1:51

[i]Le soleil déclinait dans le ciel, laissant le ciel se parsemer peu à peu d'étoiles. Le froid était au rendez vous, comme toujours depuis le début de cet hivers. Les rayons du majestueux astre du jour semblaient jouer à cache cache entre les créneaux du château faisant apparaitre de jolies ombres sur le sol. Peu à peu les bougies des maisons s'allumaient et des bruits de chansons et de gaité se faisaient entendre. Une fête se préparait et tout les coeurs semblaient être dans l'allégresse. Tous ? Non ... hélas non ... ils y en avait certains qui n'étaient pas capable de se rejouir. Des mendiants par exemples, mouraient de froid et de faim dans les ruelles sombres de la ville. D'un regards suppliants ils observent les nobles qui passent près d'eux dans l'espoir que ceux ci leur donne une petit pièce dont ils se serviraient pour manger ... mais bien des gens sont trop égoistes pour ca !

Une ombre légère passa près d'un mendiant. Celui ci la suivit des yeux. L'ombre se retourna et revient sur ces pas. Une cape voilait son visage mais l'homme pouvait apercevoir le sourire qui s'était dessiner, rassénérant , sur les lèvres de l'inconnue. Une main lui tendit une pièce d'or, le salaire d'une journée de labeur, et après l'avoir remercier avec force et vitalité le mendiant vit l'ombre reprendre son chemin.
Quelques pas plus loin Enorah s'arréta. Elle ne supportait pas voir la misère qui existait partout. Même dans Nemausus ! Levant les yeux au ciel elle vit le chateau. Comment la vie pouvait elle être aussi injuste ? Des seigneurs avaient un toit, des serviteurs, des affaires à ne plus savoir quoi en faire et d'autre, comme ce mendiant, mourraient de faim ... La jeune femme secoua la tête. Puis elle ouvrit la porte qui menait au château, et qui la faisait passer par les jardins.

Le jardin était emplis de fleur. Etrange pour cette période de l'année ! Mais ce qui étonna encore plus Enorah c'est qu'il y faisait doux ! En pénétrant dans cet endroit la jeune femme avait soudain oubliée les sombres pensées qu'elle avait eut juste avant. Elle se sentait apaisée, même heureuse. Qu'est ce que cela signifiait ? La jeune femme n'en tient pas compte et regarda tout autour d'elle avec de grands yeux emerveillés. Soudain une odeur quelle connaissait bien lui chatouilla les narines et la fit soupirer de contentement. Ah l'odeur de l'orchidée ! Cette fleur qu'elle aimait tant et qui entourait la ferme de son enfance ! Mais d'ou provenait donc cette odeur ? En regardant bien Enorah s'apercut qu'il n'y avait point d'orchidée dans ce jardin. La jeune femme eut l'impression que cette odeur familière était à l'origine de son apaisement et s'en étonna grandement. S'approchant d'une fontaine elle distingua une forme humaine. Ne voulant point déranger quelqu'un dans une quelconque méditation elle hésita à s'approcher. Mais sa curiosité l'emporta. Qui pouvait donc trainer ici, à cette heure si tardive ?


Elle fit encore quelques pas et prit un ton enjoué mais ou on pouvait sentir la peur de déranger ... :


- Bonsoir ?

Décidement elle se sentait bien. Plus que bien même ! .
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Helena Hugel
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MessageSujet: Re: À l'ombre de son passé [libre]   À l'ombre de son passé [libre] Icon_minitimeLun 22 Déc - 18:03

Des paroles avaient retentit dans la tête de la jeune ange, des paroles qui la firent presque sursauter : « Bonsoir ». Quelqu'un la voyait en se moment et probablement que celle-ci était à un distance suffisante pour ne pas remarquer ses ailes immaculés étendue contre les rebords fontaine.
Un froissement vif de plumage, l’éclat blanc de la lune miroitant contre les plumes, Helena se redressa vivement, un peu comme si elle avait été effrayée ou la main prise dans le sac.


Le pâle visage de la jeune femme se tourna vivement vers la provenance des paroles, se relevant d’un coup sec. Pendant un instant Enorah put entrevoir ce que peux avaient vue depuis près d’un siècle. Devant elle se trouvait debout une jeune femme à la pâle peau et la stature chétive. Helena était une personne un peu mystifiante par son étrange regard améthyste, couleur peu commune dut à un débalancement de mélamine, autre faiblesse de son corps jadis humanoïde.

Mais désormais, ce qui prenait l’attention était ce qui frémissait dans son dos, quelque chose d’un peu plus surprenant qu’une couleur inhabituelle : des ailes blanches ornaient son dos.

Pendant qu’elle s’était relevée, ses vastes ailes délicatement posé sur le rebord de la fontaine devant elle était maintenant dressées et déployée derrière elle sous l’effet de surprise. Se mélangeant aux fleurs non loin, quelques plumes blanches de celle-ci tournoyèrent dans les airs autour d’elle, l’une d’entre elle se déposant non loin des pieds d’Enorah. Confuse, elle fixa celle-ci quelques secondes avant de réagir. Diligemment, elle plaqua une main contre sa bouche, esquissant une moue d’étonnement ou de culpabilité. Helena fixait son interlocutrice avec ses grands yeux améthyste quand elle murmura presque avec empressement :

-Bonsoir, je… je suis désolée! Je ne crois pas avoir le droit d’être ici…enfin…vous..!

*Idiote que je suis… je suis morte, je suis une âme matérielle. Il n’y a plus de question de droit d’être ou ne pas être à un endroit…. *

En se moment elle n’avait envie qu’une chose : disparaître. Pourquoi fuyait-elle ainsi la vue des gens? Helena ne le savait pas exactement en fait. Ayant toujours été isolée à sa boutique de son vivant, côtoyer les gens, maintenant morte, lui semblait une bien mauvaise blague. De plus, elle se disait que son statut angélique pouvait éventuellement effrayer la population et voilà qu’elle se tenait devant une jeune demoiselle toutes ailes déployées. Enfouissant son visage dans ses mains délicate elle recula un peu de manière confuse et balbutia :

-Je suis désolée.. réellement.. je ne voulais pas vous effrayer ou vous surprendre….je..

*Je parle trop je devrais simplement disparaître et lui laisser croire que je suis un mauvais rêve.*

Sur cette idée, elle se détourna un peu et s’entoura de ses ailes pour se laisser disparaître, quelques dernières plumes blanches tombant au sol ou contre l’eau maintenant légèrement givrée de la fontaine. Maintenant invisible à l’œil humain, elle dégagea l’espace de la fontaine au cas qu’Enorah avait voulue, en premier lieu, venir s’y ressourcer.

Son odeur douçâtre ne quitta pas l’endroit cependant. Enorah put entendre et voir quelques fleurs bouger plus loin sans qu’une brise vienne les faire bouger. Timide, la jeune ange alla s’asseoir contre une branche d’un arbre au milieu de lys, lové contre celui-ci. Elle observa malgré elle la palefrenière, en espérant peut-être y voir le signe de sa protégée future.
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Enorah Berthelot

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MessageSujet: Re: À l'ombre de son passé [libre]   À l'ombre de son passé [libre] Icon_minitimeMer 24 Déc - 17:45

Un mouvement de recul fut la première chose que fit Enorah en voyant la créature qui se tenait devant elle. Mais ce n'était certainement pas un mouvement de peur non ... c'était de la pure admiration. Quelle beauté ! Une réelle splendeur se tenait sous les yeux ébahis de la jeune humaine. Comment cela était il possible ? Ces yeux qui la regardaient, une peur légère voilait cependant leur éclats, la paralysait. Ils étaient empreints de tant de douceur qu'il aurait pu attendrir n'importe quel coeur huamin. Humain ... ce mot raisonna dans la tête de Enorah. La créature qui était devant elle n'était certa pas humaine. Ces ailes somptueuse qui dépassaient de son dos le prouvait. Qu'était ce donc ? Un ange ? La jeune femme savait pettinement qu'ils n'existaient pas ! Du moins c'est ce qu'on lui avait toujours affirmé. Mais ce qu'elle voyait détrompait des années d'études.

Du regard elle suivit une des plumes du devet blanc qui voletta quelques instants dans le ciel avant de se déposer délicatement à ses pieds. Enorah la contempla unepetite minutes mais fut sortit de sa réverie par la voix encore plus doucequ'elle l'avait imaginé, comme irréelle, qui s'adressa à elle. Son regard se releva et croisa de nouveau celui apeuré de la créature. Cette dernière s'escusait de lui avoir fait peur. Cela la fit sourire, d'un sourire doux et apaisant. Des deux, celle qui avait le plus peur n'était certainement pas la jeune humaine ! ENorah plongea son regard dans celui de l'ange, tout en gardant son sourire et en ne disant rien, comme si elle essayait de l'apaiser.

Cependant cela n'eut pas l'effet escompté. La jolie créature disparut devant le regard perplexe d'Enorah. La jeune humaine secoua la tête et regarda tout autour d'elle. Avait elle révé ? Elle baissa les yeux à terre et regarda la plume qui y était encore déposée. Cela lui prouva que ce qu'elle avait vécue n'était pas qu'un songe ! Doucement la jeune femme s'agenouilla à terre, et caressa du bout des doigts la plume. La douceur de celle ci fit naitre un frisson au bout de ses doigts qui se diffusa dans tout son être. L'humaine resta quelques instants comme ca, fermant les yeux. Puis elle se releva et ramassant la plume avec délicatesse se dirigea vers la fontaine. L'odeur de la mystique créature y régnait encore, tellement apaisante qu'Enorah se sentit comme transportée dans un autre monde.

Un bruit... Enorah avait entendu un bruit elle en était certaine ! Prêt de la fontaine elle fit comme si de rien n'était et plongea l'une de ses main dans l'eau pour se réhydrater. Un bruissement, comme celui du vent dans les feuillages, se fit de nouveau entendre. Enorah finit de se déshaltérer puis elle se retourna doucement. Si c'était l'ange qui était revenue il ne fallait surtout pas l'éffrayer. La jeune humaine, frustrée , ne vit rien. Elle eut beau regarder tout autour d'elle, elle ne percut aucun mouvement, aucune présence.

Poussant un soupir de découragement elle s'aprétait à repartir de là ou elle était venu quand quelques chose vint lui faire des chatouilles au niveau de la joue. Elle attrapa au vol une seconde plume. Comment cette dernière était arrivée là ? Instinctivement Enorah leva les yeux au ciel et c'est là qu'elle la vit. L'ange était collé à une branche d'un arbre et l'observait. Réagissant plus rapidement que la créature elle sauta agilement sur l'arbre et en moins de deux se retrouva à côté de l'inconnue. Un sourire aux lèvres elle lui dit :


- Tu n'as pas à avoir peur de moi ... Je me nomme Ennorah et je ne te ferais aucun mal.

Comment l'aurait elle pu ? Faire du mal à une aussi belle créature ... Saissisant délicatement la main de l'ange elle y déposa les deux plumes et referma les doigt de l'inconnue dessus.

- Je crois que ceci t'appartient.

Puis retirant ses mains de celle de l'ange elle se recula un peu sur la branche et s'assit. Observant la créature et attendant sa réaction.
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MessageSujet: Re: À l'ombre de son passé [libre]   À l'ombre de son passé [libre] Icon_minitimeMer 24 Déc - 20:01

Helena avait observé celle-ci se s'hydrater avec une sorte d’état en peu amollie et étrange, son esprit bourdonnant légèrement. Soudain, celle-ci se retourna vers elle, elle était démasquée du haut de sa cachette sylvestre! Sans qu’elle n’ait le temps de se redresser ou esquisser un quelconque geste pour se cacher, la jeune femme sauta agilement sur la branche, mieux qu’elle n’aurait pu le faire elle-même. Un peu surprise elle fixa celle-ci qui la regardait avec un sourire aussi gentil et calme.

Cette jeune femme ne semblait pas effrayé par sa céleste mutation et pourtant elle aurait aimé lui dire : « Mais je suis tout aussi humaine que vous » Helena se sentait, malgré ses ailes et sa mort, humblement mortelle et humaine. Pourquoi aurait-elle été d’avantage? Mais ce qui était arrivé ne pouvait être nié. Helena devait accepter et prendre conscience complètement de sa nouvelle nature. Ce qu’elle ne savait pas encore et que son esprit confus ne discernait pas immédiatement, c’est que la personne devant elle était nulle autre que sa protéger. Elle qui avait cherché sans relâche depuis tant de jours pour ne pas dire semaine! La sortant un peu de son étonnement, Enorah prit paroles et se présenta.

« Tu n'as pas à avoir peur de moi ... Je me nomme Ennorah et je ne te ferais aucun mal. »

Son cœur se calmant doucement, Helena fixa celle-ci. Qu’allait-elle dire? Allait-elle simplement donner son nom humain d’autrefois? Allait-elle décevoir cette jeune demoiselle par sa provenance autrefois parfaitement mortelle? Étant petite elle avait peint des anges un portrait de perfection, un équilibre des 7 grandes vertus toutes assemblée dans la même personne. Helena se disait qu’avec un travail ardu elle pouvait peut-être prétendre avoir la Charité, la Foi, la Tempérance et la Prudence… Mais parfois l’Espérance lui faisait défaut et elle préférait ne pas parler de la Justice ainsi que le Courage.

*Ah mademoiselle…soupirait-elle intérieurement. Ne louangez pas trop la créature qui est devant vous, je suis banalement commune hormis ma renaissance… »

C’est alors qu’Enorah prit la main de l’ange pour y déposer 2 plumes tout en disant :

« Je crois que ceci t'appartient. »

Le contact de celle-ci fut extraordinaire, une sorte d’énergie bienfaisante lui traversa le bras avec une quasi férocité, fondant comme un oiseau de proie dans le cœur de l’ancienne fleuriste. Les pupilles de celle-ci la fixèrent mais se dilatèrent légèrement, des émotions et des images confuses lui transperçant l’esprit. Elle resta ainsi en tenant les plumes un léger moment, puis appuya finalement les plumes contre elle-même avec un air perdu. Mais dans son regard, on pouvait voir que son esprit était ailleurs, probablement dans le recoin les plus profonds de sa pensée. Helena n’avait encore jamais pleuré sa mort, la tâche de trouver la personne qu’elle devait protéger l’ayant presque obsédé d’inquiétude et de stress divers.

C’est avec une voix légèrement enourée qu’elle murmura tout bas

-Merci c’est très gentil de vôtre part.

Sa voix était douce et maternelle mais mélancolique. Des notes de tristesse s’attachaient à chacun de ses mots mais pourtant elle se mit à sourire avec ces grands yeux tristes. Elle avait le visage un peu détournée, peut-être timide ou maladroite. Elle ne savait pas quoi dire en premier de réellement censé. Lui dire qu’elle avait été une jeune fleuriste de Nemausus il y a un siècle et qu’elle avait accepté de renaître pour protéger quelqu'un lui semblait un peu brutal comme révélation. Mais probablement moins brutal que d’avoir exposé ainsi au grand jour ses ailes devant quelqu'un.

-Je… je m’appelle Helena, dit-elle dans un souffle.

C’est alors qu’elle redressa sa tête pour la regarder dans les yeux, le choc fut terrible. L’iris de celle-ci l’envouta, comme si son âme elle-même était aspirée à elle. Les mystifiantes ondulations gris-bleuté de son regard lui donna l’impression que son esprit était en train de plonger dans ceux-ci. En apparence, Helena fixait celle-ci de manière profonde, complètement immobile et même sereine mais dans sa pensée les choses étaient différentes.

Les ondulations aquatiques qu’évoquaient les iris de celle-ci se transformèrent bientôt en une mer rageuse et terrible. Des hommes courraient partout, l’eau éclaboussait le pont. Cet univers tournait à lui donner mal au cœur et Helena se sentait perdu. Presque en transe, elle flotta dans cet environnement jusqu’à un hublot où une femme magnifique donnait vie, ruisselante de courage et de persévérance à mettre au monde son enfant même en pareille condition. Tout devînt noir par la suite, un silence troublant l’envahissant.


Pendant ce temps Helena s’était mise à trembloter légèrement, la fixant avec un regard lointain comme si elle regardait au-delà de celle-ci. De manière confuse elle murmura : mer, tempête et enfant. Puis, le visage de celle-ci se crispa de douleur et fermant les yeux elle murmura : feu.

En effet, l’esprit de celle-ci voyageait encore de manière astrale vers les indices qu’elle détenait de la personne qu’elle devait protéger. Elle était rendue à un moment terrible, une maison brûlait, une petite fille pleurait et des gens criaient. Ces cris, terrible et douloureux. Bientôt ils se superposèrent à ceux de son propre esprit, les cris terrible que toutes les victimes du bal avaient poussé en brûlant vif. Elle revoyait les gens s’enflammer, elle se revoyait faire face à sa famille avant de mourir et leur pardonner leur ingrate conduite.


De longues larmes coulaient abondamment maintenant contre le doux visage de celle-ci, elle semblait avoir mal, mal pour elle-même mais mal aussi pour Enorah. Ultimement, ces images lui démontraient qu’elle avait en face d’elle la personne qu’elle devait protéger. Une pluie fine commença à tomber au même rythme que ses larmes sans qu’elle ne le contrôle réellement. Chose qui était frappante avec elle, c’est qu’elle pleurait sans faire de bruit de manière passive et résigné, ce genre de larme des gens qui ont toujours caché leur tristesse. De son vivant elle s’était toujours appliquée à pleurer silencieusement dans sa chambre afin de ne pas déranger le reste de la maisonnée et ne pas troubler le bonheur familiale.

Essayant visiblement de contrôler quelque chose sur lequel elle n’avait pas emprise complètement, elle serre un peu ses petits poings fragiles et articula avec tout le courage qu’elle pouvait prendre en elle.

-Helena…Hugel….ceci était.. mon nom……….

Hugel, ce nom que quelques natif de Nemausus auraient peut-être reconnu, le nom que portait l’ancienne fleuristerie en ruine maintenant rénovée. Un nom qui avait sa place dans le somptueux passé de Nemausus il y a un siècle et qui a peut-être en un sens aidé le roi à creuser sa tombe avec le faste de ses fleurs. Peut-être que celle-ci était assez au courant des affaires de cette ville pour reconnaître le nom. Mais ça, elle ne le savait pas.

La pluie fine cessa après un moment en même temps que ses larmes silencieuses. Helena articula doucement, légèrement blêmissante.


-Je vous cherchais…Vous êtes…………… Vous êtes la personne sur qui je dois veiller. Vos yeux…

Frissonnante elle sembla presque défaillir, l’émoi étant trop grand pour une personne aussi sensible.

-Vos yeux sont ceux que je cherchais…mon dieu…

Joignant les mains avec une gratitude pieuse elle sembla remercier une force supérieure d’avoir enfin trouvé la personne qu’elle devait protéger

-Je ne sais pas comment vous l’expliquer…. C’est si complexe… pour vous mais pour moi aussi…

Les ailes de celle-ci s’évanouirent lentement derrière elle, l’épuisement mental étant à son comble. Elle avait été en quelques minutes à peine, et en ordre: sereine, effrayée, fasciné, terrifiée, soulagé et remplie de gratitude. Confuse elle déposa ses mains de chaque côté de son propre visage, une peu perdue et dangereusement chancelante sur cette branche. Helena n'était pas de nature aussi dramatique habituellement, mais les derniers moments avaient été particulièrement dur. Tout ceci la dépassait.
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