Une nouvelle vie [libre]

Il ne fait pas beau. Mais il ne pleut pas non plus. Un épais brouillard flottait sur la place, et la jolie brune devait plisser les yeux pour voir un peu. Cette place était belle. Un peu vide, sur le moment, mais belle.
Philoméne n'arrivait toujours pas à réaliser qui elle était, et pourquoi.
En fait, avec le temps, cela ne passera pas.
Elle n'avait trouver aucun amis, aucune personne à qui se confier.

*Et alors ? M'en fou.. J'ai b'soin d'personne, moi ! *

C'est ce que se disait la jeune femme en marchant vers le centre de la place. Il y avait une tombe. La tombe du roi de Nemaussus.

*Enfin.. J'crois *

Un bruit la fit sursauter. Elle se retourna, toujours encombrée par ses lourdes ailes. Il y avait une petite fille, blonde, adorable à la mine enfantine.
Philoméne hésitait. Jouer la méchante, l'exécrable ? Pourquoi changer ses habitues ?
Mais en même temps.. elle était seule, peut être perdue.. Alors...

- Coucou petite ! S'exclame doucement l'ange avec un sourire amical.

*Beurk.. j'aime pas faire la gentille... *

La gamine la toisa de bas en haut, le visage effrayer.

- Mon papa me dit qu'faut pas que j'parle aux anges !

*Et que penserait ton père si tu revenais avec deux paires d'ailes.. *

- Mais je ne suis pas comme tout le monde.. et vaut mieux approcher les anges que les esprits, tu crois pas ?

La gamine recula, avant de se retourner et partir.
Philoméne soupira, s'assit sur quelque chose dont elle ignorait – peut être le tombeau ? - Et pris sa tête dans ses mains.
Était-elle si repoussante que ça ? Elle avait croiser peu de monde depuis sa transformation
Remarque, elle s'en fichait, après tout.
Elle n'a besoin de personne...

Décidément il passait sa vie dehors depuis peu. Cette fois là il était sortie après une dispute avec l’un des docteurs. Qui l’avait renvoyé par la suite. Abréger les souffrances de son père ? Quel abomination ! Il n’était pas a l’article de la mort tout de même, mal en point certes.
Bref ! Après cette altercation il avait jugé préférable de sortir un peu, il ne voulait pas retourner dans ses appartements froids et silencieux. Sa sœur était partie avec sa confidente et se deux frères se promenaient quelque part en ville, avec un peu de chance il allait peut être en croiser un non ?

Il errait donc, la brume n’arrangeait pas le caractère sinistre de la ville. Elle la rendait encore plus sombre que d’habitude. Plus mystérieuse aussi. Pour un peu Klaus se sentait un peu comme dans les villages ensorcelés de ses contes de fées, qu’il continuait a lire malgré son âge.
Depuis peut plus rien ne l’étonnait. Serait ce qu’il était devenu plus ouvert d’esprit ?

Et il se retrouvait donc une fois de plus sur la place. Un lieu devenu familier pour le jeune noble. L’avantage que cela représentait c’est qu’il allait pouvoir s’orienter en dépit de la brume persistante.
Il entendit des voix, assez proche sans qu’il ne puisse pour autant distinguer très clairement les silhouettes.

Un enfant ? Avec qui parlait il ? S’avançant un peu il distingua enfin les deux protagonistes. Une petite fille, qui semblait bien mignonne au premier regard et une jeune fille avec une paire d’ailes blanches.
En deux jours c’était la deuxième fois qu’il rencontrait un ange. Les dieux l’aimait ils donc a ce point ? Ou bien la chance était elle de son coté encore une fois. Il opta pour la deuxième solution, bien qu’il ne croyait ni aux Dieux ni a la chance, ni a quelque providence.

La gamine recula, visiblement effrayée de se retrouver en face d’une telle apparition, et disparut un peu plus loin. L’ange s’assit, sur ce que Klaus devina être la tombe de l’ancien roi de Nemaussus, cette insouciance le fit sourire. Mais peut être ne l’avait elle pas fait exprès. Conscient que sa discrétion n’était plus de mise il s’avança donc. La place était relativement déserte aujourd’hui, tant mieux. Il s’assit a coté de la jeune fille, qui jusqu’à présent avait gardé sa tête dans ses mains.

-Les enfants peuvent parfois être un brin cruels, mais ils ne le font généralement pas exprès. Le jour ou elle rencontrera un esprit, ce qui je le souhait ne lui arrivera jamais, elle comprendra peut être la différence entre vous et ces choses.

Il marqua une pause, la laissant se ressaisir.

-Pardonnez moi de vous déranger de la sorte et laissez moi me présenter comme le voudrait la bienséance. Klaus Charles Holoway. Ravi de vous rencontrer mademoiselle.

Toujours plongée dans ses pensées, philoméne sentit quelqu'un s'assoir près d'elle en disant :

-Les enfants peuvent parfois être un brin cruels, mais ils ne le font généralement pas exprès. Le jour ou elle rencontrera un esprit, ce qui je le souhait ne lui arrivera jamais, elle comprendra peut être la différence entre vous et ces choses.

Philoméne détacha ses mains de son visage, et tourna lentement son regard vers son interlocuteur. Avait t'elle rêver ? Cet humain lui avait t'elle vraiment adresser la parole ?
Pas vraiment habituer, elle mis de longues secondes avant de réaliser.
Quelqu'un lui parlait vraiment...
Elle le regarda d'un air méprisant. Mais qui était t'il pour lui dire quelque chose ? Avait t'elle une mine gentille ? Avait t'elle sourit par inadvertance ?
Non, impossible. Comment ce garçon à t'il pût penser qu'elle était «amicale». Il tenait vraiment à sa vie ?
Philoméne grogna. Elle était un ange. Elle était censée être gentille. Partout on disait que les anges sont des créatures douces.

*Ouais ben y'à des exeptions * Pense t'elle en soupirant.

Sans détacher ce regard méchant, elle fit mine de ne pas écouter la suite de son récit.

-Pardonnez moi de vous déranger de la sorte et laissez moi me présenter comme le voudrait la bienséance. Klaus Charles Holoway. Ravi de vous rencontrer mademoiselle.

Philoméne était de plus en plus étonnée. En plus, cet humain se présentait ! A elle !
Son premier reflex fût d'ouvrir la bouche pour donner un faux nom. Mais non.. elle n'était plus humaine. Elle n'avait plus besoin de se cacher...

Philoméne de Bour.. Philoméne, tout court. Etes vous vraiment venu ici pour engager la conversation avec moi ?

Malgré cette réponse quelque peu froide, elle avait terriblement envie de répondre comme lorsqu'elle était humaine. Resonablement, polie et douce : «Ce n'est point grave pour l'enfant, c'est ainsi. Ils ne conaissent pas encore les autres. Ils sont si insignifiants, si insouciants.. Mais enchanté ! »

Mais, mais.. Non, elle ne le dit pas.

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