De quoi échanger pour mieux se connaître (PV Jade) [Sujet Mature]

HJ: suite de "De quoi vous donner mal à la tête (PV Jade)"

Venir… Te suivre… Au bout du monde et au-delà s’il le fallait et ce sans hésiter. Pour toi, j’étais prêt à toutes les concessions, à tous les sacrifices… Et plus encore si nécessaire. Il ne me fallut pas beaucoup de temps pour t’emboîter le pas et te suivre, reconnaissant un trajet que je faisais presque mécaniquement à chaque jour. Nous arpentâmes les couloirs de la caserne, croisant quelques paires de gardes qui ne semblèrent même pas te remarquer. Était-ce la providence elle-même qui nous accordait cette faveur pour ne point venir troubler cette nuit de parfait bonheur? Je n’aurais su le dire et très franchement, cela avait fort peu d’importance à mes yeux. Du moment que nous étions ensemble, le reste m’importait bien peu. Nous en étions à peine à la moitié du trajet quand, cédant derechef à une autre impulsion, je te pris dans mes bras comme les princesses de jadis, t’amenant de cette façon digne de conte de fée jusqu’à mes quartiers. Spartiates, simples, sans être luxueux, seul mon grand lit se démarquait du lot. Assez grand pour nous deux, c’était pourtant sans penser à ce genre de détails que l’artisan qui me l’avait offert le jour de ma nomination l’avait créé. Il fallait toutefois reconnaître que bien qu’il me causa toujours un certain embarras, détestant avoir des différences dans mon style de vie comparativement à celui de mes loyaux subordonnés, je n’en fus jamais aussi content que ce soir. Te supportant pendant quelques instants d’un seul bras, j’en profitai pour verrouiller la porte avant de te déposer avec le plus grand soin sur le lit, un sourire qui en disait long sur ce que mon cœur chantait pour toi. Car les battements de ce cœur n’étaient pas que de simples pulsations marquant un tempo régulier et qui garantissait que je vivais, loin de là, c’était l’expression de tout mon amour pour toi. Nouveau baiser, tout aussi passionné, puis je pris place à tes côtés sur le lit. Et je l’avoue, je dû mobiliser toutes les ressources de mon contrôle personnelle pour ne pas te faire tomber sur le dos et te couvrir de baisers, comme pour rendre hommage à ton être, si bon, si doux, si vivant… Non, il ne fallait pas brusquer les choses et j’avais toujours eu pour partie intégrante de mon modus operandi de laisser la femme décider su moment où elle était à l’aise pour entreprendre quelque chose. Il fallait bien l’avouer, dans l’armée, les femmes étaient rares mais jamais je ne les forçais à entreprendre telle ou telle démarche. Oh j’aurais fait un marieur des plus efficaces car je repérais d’instinct les futurs couples mais ce n’est pas moi qui les rapprochais évidemment. Et dans la situation actuel, si nous devions passer à un autre point, une autre étape dans nos relations du moment, je voulais que tu en sois seule juge. On a beau être homme et être contrôlé par ses pulsions, il n’en demeure pas moins que l’on puisse aussi être un homme de principes et de moral qui laisse volontiers ce côté plus primaire de l’homme de côté pour offrir à la femme le plein contrôle de la situation. Nous vivions dans une société où la femme devait se subordonner à l’homme mais j’en avais décidé autrement. Cette nuit serait ta nuit, tu en ferais ce que tu voudrais, tu mènerais la danse et si nous devions devenir plus intimes à un autre moment…Et bien je serais un quelque peu déçu, pour être bien honnête, mais mon respect pour toi éclipserait mille et un… Mécontentements. Et bien sûr, je voulais voir de mes propres yeux ce que toi tu étais capable de faire. Tu avais été de nous deux celle la plus en contrôle d’elle-même ce soir et j’étais de plus en plus curieux de te voir suivre uniquement ton cœur en oubliant le reste. Si tes délicates attentions suffisaient déjà à me faire fondre, je ne pouvais que m’imaginer de façon fragmentaire ce que ce serait quand enfin, loin de toute oreilles ou yeux indiscrets, au cœur de mon sanctuaire tout personnel, tu déciderais de laisser pleinement parler ton cœur. Car comme le mien, il devait avoir sa raison propre et sa forme de langage toute personnelle qu’il me tardait d’apprendre. Et pour toi, douce Jade, j’étais prêt à passer mille ans pour en déchiffrer les arcanes…

« Jade… Je suis peut-être un profane dans les arcanes de l’amour mais je te promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que cette nuit soit parfaite pour toi. Que ce moment que nous passerons soit inoubliable. »

Ma position ne me permettait pas grande interactions ou mouvements mais je parvins quand même à faire ma part des choses dans cette montée de désir qui submergeait progressivement nos êtres. Je ne doutais en rien de ta condition physique mais il fallait reconnaître que je n’étais pas n’importe qui non plus. Usant d’une tactique utilisée notamment dans notre formation de combat à mains nues, je parvins à inverser nos positions, toi sur le dos et moi dans ta précédente position, un large sourire sur les lèvres. Lèvres qui ne tardèrent pas à aller rejoindre les tiennes alors que je m’installais plus confortablement à tes côtés, collé à toi, embrassant tes lèvres douces et pulpeuses qui auraient pu damner le plus chaste des mortels. Mais puisque nous en étions dans les petits jeux entre amoureux… Je m’attelai à dénuder tes épaules, jusqu’à exposer ton opulente poitrine à l’air libre et tiède de la pièce. Mes lèvres descendirent alors vers cette nouvelle destination, passant par ton menton, ton cou, le haut de ton torse puis la poitrine à proprement dite, pluie de petits baisers suivis de baisers plus longs, plus agréables, plus amoureux, mes mains pendant ce temps s’affairant à masser à cajoler ton être. Je repris contact visuel avec toi, avant de finir de retirer mon haut de vêtement et de coller mon torse nu au tien, premier contact charnel entre autre chose que nos deux paires de lèvres. Et il me sembla que tout à coup le temps sembla ralentir comme pour nous laisser savourer ce premier contact avant de reprendre pour me laisser te donner un baiser fougueux et sauvage, pleine expression de mon amour et de mon désir brûlant qui me laissa la respiration courte mais le regard vivant et déterminé.

« Cette nuit il n’y a ni ange ni protégé, il n’y a que deux amoureux qui vont passer une nuit qui va marquer les annales de leurs vies. Je suis ton aimé, je ne suis ni commandant, ni noble ni quoi que ce soit d’autre que le miroir de ton cœur… Et je t’appartiens entièrement. Tu peux faire de moi ce qu’il te plaira. »

Et ce n’était pas là de vides et creuses paroles non, j’aurais pu être muet qu’elles auraient quand même été dites, par un autre type de langage. Le langage du corps t’aurait dit exactement la même chose. Et préférant limiter le dialogue au minimum, je repartis dans les baisers, mes mains pendant ce temps offrant toute leur douceur et leur grâce à ce qui faisait de toi une femme, une ange, offrant un traitement que jamais tu n’aurais mieux reçu de quelqu’un d’autre pour ces monts féminins dont l’un me donnait un accès direct sur ton cœur, ce cœur que j’aurais voulu pouvoir toucher… Et même sans le pouvoir, j’aurais pu jurer le voir au travers toi, à défaut de seulement l’entendre. Et j’étais persuadé que tu aurais pu faire la même chose. Entre muette contemplation, baisers, massages et autres contacts amoureux teintés d’une touche indélébile de respect de ton être, il me restait à peine de temps pour penser à respirer. Un autre homme t’aurait vu comme une simple femme, un objet, un moyen de satisfaire ses pulsions. Pour moi, tu étais tout. Ma vie, l’univers et le reste. Rien de moins. Et s’il y avait bien une chose que je faisais en ce moment, c’était bien de traiter ton corps comme le plus précieux des trésors, de quoi rendre n’importe quel conservateur fou de jalousie devant mes soins. Était-ce un gémissement de plaisir que je crus entendre franchir tes lèvres? Je n’aurais su le dire mais il n’aurait fait que me confirmer l’indéniable : ce traitement te faisait sans doute beaucoup de bien. Et il n’y a que toi qui en bénéficierait.

Le paradis sur terre existait. Et il était à là, en ce moment, dans cette chambre, avec toi. Les sensations que tu créais dans mon être étaient tout bonnement indescriptibles tant elles étaient agréables… Tes caresses, ton odeur, la douceur de ton corps… Bon sang, les anges étaient-ils tous si au-delà de la perfection? Et comment rester maître de soi quand on est ainsi bombardé de sensations si exquises… Je ne sais pas comment je pu empêcher l’instinct seul de prendre le dessus et de me faire perdre la tête. Peut-être était-ce mon profond respect pour toi… Mais quoi que ce fut, je me souvins de vagues mouvements et nous étions désormais complètement nus l’un comme l’autre et tu conservais toujours ta position au dessus de moi. Curieux, comment était-ce possible si je me souvenais clairement avoir terminé de te dévêtir… Peu importait à dire vrai, tout ce qui comptait c’est que nous étions intimes et ensemble. Je ne pus encore une fois que m’émerveiller devant la beauté de ton corps. Finement musclée, taillée sans doute par l’entraînement militaire que tu avais fais jadis, tout chez toi était exempt de défaut. Et je suppose que c’est en partie cela qui rendait si intéressant notre relation : l’imparfait composant avec le parfait, le mortel avec l’immortel… Usant de mes deux mains pour dessiner chaque contour qu’il m’était possible d’inspecter et ce des pieds à la tête sans rien négliger, je ne pus que reconnaître que de ton vivant tu avais dû être toute une femme. Mais même en étant ange, tu étais plus que je n’aurais pu espérer. LA femme de mes rêves, la dame de mes pensées, l’élue de mon cœur… C’était toi.

« Et toi si belle… Mais j’ai peur, je te l’avoue. De ne pas être à la hauteur, de te décevoir… JE ne suis qu’un homme, je suis faillible… Et cela me fendrait le cœur que de ne pas me donner à fond pour toi. De faire cette nuit TA nuit, celle où notre amour mutuel aura franchit une autre étape… »

Il en fallait beaucoup pour m’inquiéter mais là, j’étais mort de peur. Et si… Si je commettais la faiblesse de me comporter en homme et que je t’insultais, que je faisais passer mes intérêts avant les tiens? Si je succombais à ce défaut chronique du sexe masculin? Je voulais tellement éviter de commettre une telle faute… C’est pour cette raison que je me forçai à oublier le reste et à ne faire le focus que sur toi. Comme tu l’avais fais avec cette partie si intime de ma personne, je me permis une exploration sommaire de cette partie du bas ventre qui était tienne et qui faisait de toi une femme, dessinant le contour et d’un geste sensuel du bout des doigts, j’allais en caresser l’extrémité plus sensible… Combien de temps avant que l’n de nous ne cède? J’étais en fort mauvaise posture, je me sentais céder… Mais je savais que l’esprit d’initiative te revenait de droit. Donc je me concentrai encore davantage sur toi, me remettant à t’embrasser, à te fournir moult caresses et délicates attentions… Tant que j’aurais une raison de rester concentrer sur toi, je tiendrais le coup. Il le fallait. Je le devais. Je te sentais désireuse de faire les premiers pas, je pouvais sentir sous le bout de mes doigts tes frissons de plaisir et je pouvais aisément percevoir tous les bruits que tu faisais sous l’Effet du plaisir… Et ils ne différaient pas tant de ceux que moi j’émettais. Nous étions dans le même bateau, en sueur, amoureux, fous de désir… Et nous avions la nuit pour nous deux et l’éternité en plus si tu le voulais, mon amour, mon aimée… J’étais prêt à tout t’offrir si cela pouvait t’amener dans ce paradis commun qui était notre, si je pouvais te faire transcender les limites de ce que tu avais connus… Je n’étais pas un ange mais j’avais l’intuition que personne d’autre que moi n’aurait su s’occuper aussi bien de toi… Et je n’avais pas l’intention de faire moins que le maximum pour toi.