Nemausus
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Nemausus

Nemausus. 17ème siècle. Après un bal masqué ayant mal tourné, la ville perd peu à peu pied... supporterez-vous la volonté divine ?
 
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 Le panier perdu [libre]

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MessageSujet: Le panier perdu [libre]   Le panier perdu [libre] Icon_minitimeMer 29 Oct - 15:36

[Petite précision, ce rp est libre toute personne est bienvenue. Malheureusement ne disposant pas d'un accès régulier à internet je ne peux pas garantir la fréquence des réponses. Il se peut donc que je réponde très lentement XD]

Libre, libre, enfin libre ! Si elle n’avait pas eu autant de retenu Rose l’aurait presque hurlé, chanté, dansé et tant pis pour l’énorme panier de linge qu’elle portait à son bras. La raison qui lui apportait autant de joie ? L’absence de son ange gardien. Dis comme ça, cela paraissait plus qu’étrange : en ces temps de décès mystérieux et de malédiction un ange gardien était plus que bienvenu. Savoir que l’on avait été choisit comme bénéficiaire d’une protection rapprochée surnaturelle était rassurant et apportait toujours du baume au cœur…enfin presque. Car pour Rose depuis que le sien lui était apparut elle n’avait eu de cesse de se demander quel acte atroce elle avait pu commettre dans une vie antérieure pour que la bénédiction reçue tourne au châtiment expiatoire. Ezechiel n’était pas un bon samaritain, il relevait même plutôt de la némésis. Une Némésis à laquelle elle s’était volontairement enchaînée puisqu’elle avait scellé le pacte et accepté sa protection. Elle avait vainement espéré qu’une fois liés il se calmerait quelque peu et prendrait son rôle de gardien plus au sérieux. Espoir qui relevait d’un grand optimisme, voir de la stupidité la plus totale, car bien loin de s’être calmé il se donnait à cœur joie de mettre au point les pires taquineries : chanter à tue tête dans une rue bondée sans qu’elle ne puisse lui ordonner de se taire sans passer pour folle, apparaître dans son dos quand elle s’y attendait le moins, se poster grimaçant derrière son interlocuteur alors quelle était en pleine conversation dans le but la décontenancer, répéter les flatteries adressées aux clientes en y adjoignant des mimiques exagérées…bref Ezechiel n’avait jamais manqué d’imagination lorsqu’il s’agissait de tromper l’ennui qu’il ressentait depuis sa mort.
Fort heureusement Rose avait sa parade et son instant de tranquillité : la lessive. Le puit était l’endroit où son ange ne la suivait jamais. Il faut dire que ni le lieu, ni l’activité n’était intéressants, du moins si l’on était pas adepte des commérages en tout genre. Rose elle l’était un peu, beaucoup, passionnément, à la folie…toujours à guetter la dernière rumeur, quand elle n’était pas la première à la lancer. Oui le puit c’était un des endroits préférés de Rose : frotter le linge en bavassant était une distraction comme une autre dans cette ville ennuyeuse.
Et des distractions il en fallait, ce dimanche plus qu’un autre car la boutique fermée signifiait un long tête à tête avec Ezechiel. La lessive c’était l’excuse idéale pour le raccourcir. Après avoir informé l’ange sans lui laisser le temps de répondre elle s’était précipitée au puit. Il y’avait relativement peu de monde, mais tout de même quelques connaissances que Rose salua avec un grand sourire (hypocrite comme à son habitude).
Elle posa son panier à linge à proximité du bassin et sortit son grattoir, sa brosse et son savon et se mit à frotter son linge avec application tout en chantonnant. Pas par plaisir, simplement ainsi personne ne se doutait qu’elle espionnait la conversation de ses voisines et des gens qui passaient aux alentours. Malheureusement les sujets étaient plutôt, décevants aujourd’hui : la hausse du prix du pain, l’efficacité du savon noir sur les sols…rien de croustillant à se mettre sous la dent. Jusqu’à ce que quelqu’un aborde de nouveau le sujet du château maudit. Encore et toujours ce fichu château. Il y’a quelques semaines Rose se serait volontiers payé la tête de quelqu’un pour le simple fait d’évoquer la malédiction. A présent qu’elle savait elle brûlait d’envie de faire taire tout ceux qui émettaient la moindre hypothèse quelle qu’elle fût. Elle soupira, et ressortit la robe qu’elle nettoyait de l’eau la tenant devant elle bras tendus comme si elle l’exhibait à tous les quidams présents.

« Oh la vilaine tâche, rien à faire elle ne part pas ! »

Et pour cause, il n’yen avait pas. C’est d’ailleurs pour cela que Rose avait rapidement replongé la robe dans l’eau. Et un peu de publicité à peu de frais qui avait en même temps l’avantage de détourner momentanément l’attention. Peut être le commères cesseraient elles ainsi d’émettre leurs hypothèses à 3 francs six sous. Elle rassembla rapidement son linge propre dans son panier, toute contente de son petit effet. Elle se releva et salua toutes les autres lavandières avant de reprendre la direction de la boutique. Elle marchait gaiement mais de manière un peu maladroite. Elle grimaçait. Elle le sentait, ce fichu lacet était encore défait entrain de s’enrouler autour de ses talons. Il allait encore falloir se baisser et laisser sa belle robe toucher le sol, ah fichu lacet. Elle posa son panier à linge et lui tournant le dos elle entreprît de refaire ce maudit lacet, ahlalala toujours défait c’était pas croyable ça quand même. Voilà refait, elle se retourna pour reprendre son…mais..mais… où était il ? Son panier à linge, elle l’avait bien laissé là tout de même. Elle n’avait pas rêvé. Elle fit un tour sur elle-même, personne dans la rue ? Si cette ombre là bas ? Non elle l’avait rêvé cette ombre. Peut être pas…

Sortez de là je vous ai vu ! Rendez moi ce panier ça n’a rien de drôle »

Elle serra les poings et s’avança en direction de l’ombre qu’elle pensait avoir vu bouger.

« Il n’y a rien de valeur dans ce panier rendez le moi »

Elle continua d’avancer mais…rien. Elle avait rêvé. Pourtant quelqu’un s’était bien fait la malle avec le panier de linge. Rose jeta des coups d’œil inquiets à gauche et à droite. Qu’est ce qui se passait ici ?
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Kim'
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MessageSujet: Re: Le panier perdu [libre]   Le panier perdu [libre] Icon_minitimeMar 25 Nov - 20:29

Errer le jour, marcher dans les rues sous le Soleil... Je préférais la nuit. Non pas que je fondis sous le moindre rayon lumineux, mais dans la journée, Nemausus était trop active, trop plein de gens agités, arpentants les rues de long en large et cela me fatiguait. Pauvre de moi ! J'adulais le coucher du Soleil à l'inverse du zenith. Mais baste. Les mains dans les poches, je marchais d'un pas traînant sur les pavés, shootant dans les cailloux d'un air boudeur, renfrogné. Comme mes attitudes étaient enfantines, du point de vue physique, l'on pouvait me trouver adorable et même drôle d'afficher une mine aussi ronchonne. Pourtant, cela n'avait rien de drôle, au contraire. Mes colères avaient de plus en plus de mal à s'éffacer. J'eprouvais constemment une sorte d'insuffisance, un manque de quelque chose, et je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Depuis quelques temps je me sentais mal, sans savoir pourquoi. Et ça me rendait fou. A tel point qu'un rien me faisait exploser. Une remarque desobligeante, ou un bref regard ironique me mettait hors de moi. Pourtant j'en avais l'habitude, depuis le temps. Peut-être, et cela me troublait veritablement, que je me rendais compte de ces pouvoirs qui grondaient en moi, et que je n'arrivais pas à maîtriser. Je me rendais compte de mon incapacité à les contrôler. Mon corps était trop frèle pour supporter ces dons qui me hissaient au rang d'Esprit. Et je souffrais souvent. Trop souvent. Les victimes se comptaient par dizaine, alors que souvent je ne voulais pas tuer. Mes pouvoirs me dépassaient. Et je payais souvent le prix mes colères, autant que les pauvres qui se trouvaient sur mon chemin au moment de projeter mes foudres.

Poussant un long soupir de lassitude, je vins mollement m'asseoir sur un muret de pirerres, bordant une cour circulaire au centre de laquelle se trouvait un puit. Autour, une poignée de femmes qui s'afferaient à laver leur linge. Les pieds balants dans le vide, le regard terne, j'observai la scène sans expression aucune. Une jeune fille attira mon attention plus que les autres. Visiblement, ses lacets lui posaient problème. Et alors qu'elle avait le dos tourné, s'appliquant à renouer ses chaussures, je pus observer à la volée un gamin d'à peu près mon àge -quelle ironie- qui vint, sur la pointe des pieds, lui piquer son panier avant de deguerpir. Il s'enfuit jusque dans l'ombre, se planquer derrière le muret sur lequel j'étais assis. Je tournai la tête vers lui, comme il s'était accroupi presque derrière moi. Il riait sounoisement et me fit signe, d'un doigt posé sur sa bouche, de ne rien dire. Je reportai de nouveau mon attention sur la jeune fille. Celle-ci s'était remise debout. Et chercha son panier, forcement. A tourner sur elle-même, ordonnant qu'on lui redonne son linge, j'eus presque pitié d'elle, et cette scène me lassait finalement. Tournant de nouveau la tête vers le voleur, je le vis fouiller dans le panier à deux mains, cherchant surement quelques pièces ou je ne sais trop quoi. Mon regard se posa alors sur une pierre aux contours édentés se situant à coté de lui, à ses pieds. D'un plissement d'yeux, je la fis s'elever dans les airs. Un bruit sourd se fit entendre alors qu'elle s'abattit sechement sur la tempe du malheureux gamin qui s'étala par terre dans un cri étouffé, sonné par le coup. Un mince filet de sang degoulina de la fissure déssinée par le choc alors qui gisait, les bras en croix. Pas de risque de le retrouver ici, le muret le masquait parfaitement. Du moins... tant qu'il ne se remettait pas debout. La pierre se reposa doucement au sol comme je la controlais de mes yeux. Puis, levant discretement la main vers le panier, je le fis s'elever à son tour, et le posa sur le muret. Mollement, je tournai de nouveau la tête vers la jeune fille et lacha dans un demi-sourire:

" Votre panier n'est pas parti très loin... Rassurez-vous ! "

Je pense que de là où je me trouvai, on ne pouvait me voir. J'aimais bien cette sensation de se savoir entendu mais pas vu. Quoique même lorsque je me trouvai près des gens, ceux-ci me bousculaient parce qu'ils ne me voyaient pas... Petite taille oblige. Bien que je ne sois pas naïf, je ne me rendis pas tout de suite compte de l'ambiguïté de mon acte comme, du coup, je me retrouvai à présent juste à côté du panier. Un peu comme si j'étais le voleur quoi... Peut-être que la jeune fille ne le pensera pas, mais peut-être, aussi, qu'elle pouvait s'enerver contre moi. Je n'étais pas d'humeur massacrante aujourd'hui. J'étais simplement morose, sans plus. Tout de même... si l'on en venait à me chercher, il fallait bien s'attendre à ce que je réagisse. Et pas de manière douce.

" Méfiez-vous des chapardeurs... Car visiblement, ils sont légion ici. "
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